Je reviens au Dimanche qui était célébré comme il se doit; il y avait un repas de gala, mon père faisait cuire la viande (non que nous n'en mangieons pas en semaine), un bon morceau, gigot, roast beef, rôti de veau....
Ma mère, qui était un très fine pâtissière, faisait des choux à la crême, ou d'autres gâteaux, mais, à cette époque, les fours à gaz n'étaient pas d'un modernisme exceptionnel, il n'y avait pas de thermostat, les boutons étaient difficiles à manoeuvrer, et j'en passe.
Ma mère faisait trois fournées de gâteaux, mais le four étant devenu trop chaud, la dernière était brûlée, ce qui lui valait le nom de "troisième fournée".
Ensuite, mon père faisait une sieste et toute notre famille allait se promener, bien propre et bien mise, sur LA ROUTE DE VERSAILLES (c'est par cette route que les blindés de LECLERC,(Philippe de Hauteclocque) la deuxième D.B. vinrent libérer Paris.
Les uns et les autres se saluaient, se disaient quelques mots: c'était la coutume de cette époque pas si lointaine, époque où les gens ne se parlaient pas encore par téléphone portable interposé.