.....me voici donc étendu sur mon lit de douleurs (en vérité, je souffrais le martyr), livré aux mains "d'infirmiers" qui se souciaient fort peu de ce que je souffrais, en plus de leur présence antipathique.
De temps en temps, l'un d'entre eux venait changer la perfusion de je ne sais trop quoi, toujours sans dire un mot .
Enfin, j'eus l'insigne privilège de bénéficier d'une petite chambre, proprette, pour moi tout seul: était-ce un privilège ou bien un mouroir?
Une sorte de grognasse m'apporta à manger et à boire (il était temps), sans se soucier de savoir si je pouvais atteindre le plateau -ce qui était loin d'être le cas- et je réussis à avaler un peu de soupe (que je déteste) quant au reste, tout resta sur le plateau, faute d'être aidé dans ce festin, (abominable comme de la bouffe d'hôpital): j'étais raide comme une planche à repasser...
La perfusion de je ne sais trop quoi vint à se vider, mais il était midi et ces dames ne la remplacèrent pas: c'était l'heure de leur repas...